Dans une guerre postmoderne comme celle de Bosnie, deux endroits où se terrer pour éviter les bobos : dans l'armée, car les victimes se comptent plutôt parmi les sans-armes, et à l'abri des immeubles gouvernementaux sur lesquels, curieusement, ne tombent les bombes que s'ils sont vides. À éviter, le camp des civils. Qui se perdent, qui se cherchent, se retrouvent parfois. Parfois, pour mourir ensemble. Sous le néon des publicités à la gloire des rapaces de la reconstruction. La compagnie des enfants n'est pas plus recommandée : on leur ôte tout, leurs parents, leur enfance... Et le lapin bleu, leur rêve violé.